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Alimentation

Fruits et légumes des hausses de prix importantes

Les prix des fruits et légumes vendus en vrac ont fortement augmentés. Entre la semaine du 2 mars au 7 mars et celle du 6 au 11 avril, la hausse est globalement de 9% avec une nette différence entre les produits conventionnels (+6%) et bio (+12%).

FRUITS

Sur les 6 types de fruits étudiés, la hausse est en moyenne de 8%, mais l’offre en rayons évolue de façon très différente d’un fruit à l’autre et pour un même fruit selon qu’il est conventionnel ou bio. Des hausses sont complétement déconnectées du mécanisme de l’offre et de la demande c’est le cas des produits bio. D’autres suivent un mécanisme plus conventionnel comme les poires Conférence, les bananes conventionnelles.

LEGUMES

Les légumes observés augmentent d’environ 10% en moyenne avec de nets recul (navet, tomates grappe bio) et des flambées de 23 et 25%. Cette distorsion des hausses semble liée à l’offre différentiée selon les catégories.

Ainsi les prix des laitues bio dont les volumes reculent de 11% augmentent de 4%, les prix des laitues conventionnelles et des tomates grappes progressent malgré une hausse des volumes. En revanche les prix de la tomate cerise baissent, logiquement sous l’effet d’une offre plus importante.

UNE DEMANDE FORTE ET DES COÛTS DE PRODUCTION PLUS ÉLEVÉS

Le commerce des fruits et légumes a été fortement perturbé par le confinement à différents niveaux, dans un contexte de demande importante des consommateurs, provoquant une hausse généralisée.

Les coûts de produits

Les contraintes de transport, le recours à une main d’œuvre de remplacement plus onéreuse associée à une demande soutenue de consommateurs confinés enclins à cuisiner expliquent la hausse constatée.

Des difficultés persistantes pour les importations

L’Espagne et l’Italie, fortement touchées par la pandémie, ont vu leur production se contracter nettement. Nous fournissant 50% de notre consommation, la baisse de leur production pèse sur les prix.

La production française plus chère.

Les enseignes se sont tournées vers les producteurs français afin de les soutenir dans la crise économique. Ceux-ci ayant des coûts de production plus élevés, les variétés françaises souvent plus qualitatives sont proposées à un coût plus élevé.

Une demande des consommateurs forte.

Le confinement, privant les consommateurs de restaurants et autres achats, les Français ont plus de temps à consacrer à la cuisine et choisissent des produits frais pour des repas plus élaborés. Les prix des produits sont très sensibles à l’équilibre offre-demande au jour le jour. Les variations des volumes dues aux aléas climatiques rendent les prix plus erratiques pour les catégories de produits à faible durée de conservation.